Barbenaises, Barbenais,
Nous voici de retour avec une nouvelle pépite municipale ! Prenons-la avec humour (faute de mieux), bien qu’elle concerne directement notre portefeuille et est malheureusement bien réelle.
Aujourd’hui, intéressons-nous à la reconstruction de la mairie de La Barben.
Des travaux qui suscitent quelques interrogations, et pour cause… Comme toujours, nous n’inventons rien !
Une « rénovation » qui prend ses aises.
Souvenez-vous, en 2020, notre maire annonçait un simple « rafraîchissement de la mairie qui est suffisante » en y aménageant les accès et une salle des mariages plus accueillante.
Trois coups de pinceau plus tard ?
La mairie s’offre une extension de 132,8 m2, atteignant désormais plus de 300 m2. Curieusement, sa nouvelle superficie est très proche de celle du deuxième étage du bâtiment d’en face, « l’ex futur hôtel de ville qui n’en deviendra jamais un ». Coïncidence ? Peut-être. Mais ce n’est pas tout : la mairie historique comptabilise désormais 12 pièces, soit exactement le même nombre que ce fameux étage du bâtiment voisin.
Une salle du Conseil Municipal à géométrie variable.
Première surprise : une nouvelle salle du Conseil Municipal de… 31 m2 ! Rappelons que l’ancienne, au premier étage, offrait 39 m2, de quoi accueillir confortablement 15 élus et quelques administrés.
La nouvelle ? La photo jointe parle d’elle-même : une table exiguë avec 8 sièges. Mais rassurez-vous, en cette fin de mandat, c’est largement suffisant pour un Conseil Municipal réduit à 6 élus autour du maire (février dernier).
Et ce n’est pas fini ! Accrochez-vous bien : cette même salle de 31 m2 est censée accueillir… 31 personnes pour célébrer un mariage. Vous avez bien lu ! Admirez les plans et les explications en photo. Une question nous brûle les lèvres : qui est à l’origine de ces plans ? Qui les a validés ? Sur l’échelle de la cohérence, où placeriez-vous le curseur entre 0 et 10 ?
Un maire champion du « Ce n’est pas moi, c’est l’autre ! »
Si on l’interrogeait, notre maire nous gratifierait sans doute d’un magistral bottage en touche : « C’est l’architecte ! C’est mon ancienne DGS ! Ce sont les services ! » Bref, tout sauf lui.
Mais poursuivons… Parlons chiffres. Le coût total des travaux s’envole à 600 000 € TTC, auxquels s’ajoutent au moins 38 000 € d’honoraires d’architecte. En tout, un surcoût de plus d’un million d’euros pour notre commune si l’on ajoute la recette qu’aurait pu apporter la valorisation de ce bâtiment.
Qui dit mieux ?
Notre maire, toujours prêt à se réjouir de ses prouesses financières, affirme que « l’État a financé le projet ». Mais pourquoi une telle annonce alors que la participation de l’État est de « seulement » 70 % (voir photo) ? Chercherait-il à minimiser l’impact de cette dépense sur notre budget communal ? Et quand bien même l’État aurait tout payé, rappelons une évidence : ce sont nos impôts qui financent l’État.
L’égo aux commandes, la dette en embuscade.
Finalement, que retenir de cette opération ? Que l’égo et l’obstination de notre maire à vouloir « SA » mairie, au lieu d’utiliser celle conçue par son prédécesseur, grèvent notre budget et augmentent la dette du département. Une dette que nos jeunes auront à rembourser, et qui pourrait bien se traduire par une ponction fiscale accrue pour les retraités et les actifs.
Bonne continuation à toutes et à tous.
Jacques Cazaméa pour « les barbenais s’interrogent ».